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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/211

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Elle sortit, ignorant que tous les autres habitants de la maison allaient faire comme elle et qu’avant le jour il ne resterait plus personne dans l’ancienne demeure des Fitz-Roy.

C’était à peu près l’heure où le colonel Bozzo prenait si rudement congé de la bande Cadet dans le petit salon. Clotilde gagna le dehors par les jardins. La première messe de Saint-Paul sonnait, elle s’y rendit tout droit, cherchant d’instinct asile et conseil auprès de Dieu.

Tant que dura l’office, elle resta absorbée dans sa méditation, qui était à la fois un travail et une ardente prière. Après la messe on aurait pu la voir encore longtemps agenouillée. Puis, tout d’un coup, elle traversa l’église et gagna la sortie à pas précipités.

Le jour venait. Les passants commençaient à être moins rares. Clotilde se mit à marcher d’un pas ferme vers la rue Pavée.

Le conseil imploré, Dieu le lui avait-il envoyé ?

Elle avait deux amis, deux hommes d’honneur, en qui sa confiance était grande.

L’un d’eux était M. Buin, le directeur de la prison, qui lui avait toujours témoigné l’affection d’un père.