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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/282

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prie-Dieu auprès de la fenêtre, à la tête du lit. Elle s’en approcha et s’y agenouilla.

Puis, à peine prosternée, comme si un ressort se fût détendu au-dedans d’elle, tout à coup, elle s’affaissa sans même pousser un cri.

Elle ne souffrait plus.

Si la crise qui terrassait ainsi la pauvre Clotilde au moment où elle venait accomplir son dernier devoir eût tardé une minute encore, elle aurait entendu son nom prononcé dans la chambre voisine au milieu d’une discussion soudainement élevée.

Son nom et le nom de celui qu’elle aimait.

Mais, avant d’entamer le récit des événements étranges qui eurent lieu cette nuit à l’hôtel de Souzay, si calme, d’ordinaire, dans sa tristesse, nous reviendrons un instant sur nos pas, résumant en peu de mots l’histoire de la journée, nécessaire à l’intelligence du dernier acte de notre drame.

Le docteur Abel Lenoir, lors de sa visite quotidienne, avait trouvé Albert sensiblement mieux et la duchesse à demi folle de joie.

Nous savons que le docteur était autre chose qu’un médecin dans la maison de Mme de Clare. On