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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/289

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deux fils, elle chérissait déjà cette ravissante créature qui allait être sa fille, elle attendait l’autre… Ah ! celle-là, comme elle allait l’adorer ! La femme d’Albert !

Celui-ci dormait, visité par de beaux rêves.

Le docteur venait de sortir, en annonçant qu’il reviendrait.

Vers deux heures après midi, Rose Lequiel, la femme de chambre, faisant le service de Tardenois absent, ouvrit la porte d’une pièce, voisine de la chambre à coucher d’Angèle, et où celle-ci se tenait avec Lirette et Georges.

Rose Lequiel annonça Mme la comtesse Marguerite de Clare et M. le comte de Comayrol.

Il y avait des années que Marguerite et Angèle ne s’étaient vues. Rivales de beauté autrefois, elles n’avaient jamais éprouvé l’une pour l’autre une bien vive sympathie. Angèle fut étonnée. Elle ne connaissait pas M. de Comayrol.

— Faites entrer au salon, dit-elle.

Mais Marguerite était déjà sur le seuil.

— Sans cérémonie, n’est-ce pas, dit-elle, tout à fait ? Entrez, comte. Ma bonne et chère cousine nous excusera.