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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/314

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répondre que les maîtres de la maison étaient absents.

Au grand salon donnant sur l’avenue, se trouvaient une demi-douzaine de braves, sous la présidence du docteur Samuel ; nous avons vu Cadet-l’Amour au jardin fumant sa pipe, et la seule fenêtre du voisinage donnant sur les derrières de l’hôtel était occupée par le bon Jaffret, qui avait pris, avec ses bouvreuils, possession du pied-à-terre de Marguerite, rue de La Rochefoucauld.

C’était le quartier général. Tous les maîtres de la bande Cadet ayant abandonné leurs logis aujourd’hui même (et ce n’était pas trop tôt) on avait choisi ce lieu pour se réunir en cas de besoin et délibérer.

D’après ces dispositions, toute la partie de l’hôtel de Souzay qui regardait les jardins était libre ; l’autre moitié, celle qui avait ses croisées sur l’avenue menant à la rue Pigalle, était en rigoureux état de siège.

Quant aux habitants mêmes de l’hôtel, nous savons où était Mme la duchesse ; Albert, couché tout habillé sur son lit, dormait d’un bon sommeil,