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LA CAVALIÈRE

suivaient la grande Hélène se mettaient de la partie.

— Vous, dit-elle, je vous paye ; vous n’avez pas le droit de vous gausser de moi. En route, mauvaise troupe !

Nicaise grommelait :

— Je vas vous dire, demoiselle ; une reine, c’est toujours une reine… et un carrosse…

— Est toujours un carrosse, pas vrai, fatout ? dit Hélène Olivat, qui reprenait vite, comme d’habitude, sa bonne humeur bourrue. Tu as raison comme un innocent que tu es. Mais je n’éclabousse personne, moi, et je ne veux pas qu’on me moleste !… Encore passe, la reine. Elle n’est pas heureuse, à ce qu’on dit, cette pauvre femme là. Mais la caricature aux falbalas, le bœuf gras, le gros paquet de taffetas, de rubans, de coquelicots et de dentelles, qui m’a lancé ma première couche de boue… Allons, porteurs, donnez-vous ? Croyez-