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LA CAVALIÈRE

vous qui m’avez secourue à l’heure du désespoir !

Et sa voix était douce comme un chant.

Elle s’agenouilla. Elle prit les deux mains de l’étrangère et les baisa pieusement. Elle souleva sa belle tête, plus blanche qu’un marbre, avec des précautions de mère.

— Vous, reprit-elle, qui avez donné du pain à Mariole, aux petits, à la tante Catherine ! Mais vous ne m’aviez donc pas reconnue !

— Je ne me souviens pas de vous avoir jamais vue, madame, prononça lady Stuart d’une voix faible. Au nom de Dieu, donnez-nous votre aide !

Hélène la souleva dans ses bras et la porta sur son lit comme un enfant.

— Mon aide ! s’écria-t-elle. Ah ! je crois bien !… Mais rappelez-vous donc ! rue Saint-Honoré. Il n’y a pas bien longtemps, pas encore deux semaines… Une pauvre créature qui pleurait… Pas pour moi, jamais ! Enfin n’importe !