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LA CAVALIÈRE

travers de la chambre, touché ou non, nous le tenons.

Mais, à moitié chemin, il trouva Hélène qui, les bras croisés sur sa poitrine, lui barrait le passage. Il se retourna et ne vit personne derrière lui. Les gens qu’il avait, obéissant à l’ordre précédemment donné, avaient fait le tour par le rez de-chaussée.

Il s’arrêta et essaya de composer son visage, que les lueurs du foyer éclairaient complètement.

Hélène jetait sur lui des regards stupéfaits et comme épouvantés.

— Je ne vous avais jamais vu ! murmura-t-elle. Est-ce bien vous ? Je suis sûre d’être éveillé…

— Demoiselle, dit Ledoux d’un ton froid, je suis ici pour accomplir mon devoir. Laissez-moi passer, je vous prie.

— Vous m’aviez affirmé pourtant, dit-elle comme si elle eût pensé tout haut, qu’on ne lui