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LA CAVALIÈRE

noua autour de son bras gauche, sans chercher, ni tâtonner, juste à la place où la main du mort avait creusé la chair et découvert l’os.

Il poussa un horrible cri, et la douleur, une douleur qui ne peut être dépeinte, fit sortir ses yeux de leurs orbites.

Ils voyaient, ces yeux, la tête d’Hélène, flamboyante de vengeance, qui se penchait.

Qui se penchait !…

Les dents du misérable se desserrèrent comme celles d’un loup, pour mordre. Hélène serra l’étau de torture. Il eut une convulsion de damné qui le dégagea. Alors, levant son bras droit dans un effort désespéré, il frappa un seul coup, un coup terrible et la crosse du pistolet rebondit sur le front d’Hélène.

Elle s’affaissa sur elle-même, sans prononcer une parole. Elle était foudroyée.

En la voyant tomber, le bandit revint à la vie, car il n’avait pas espéré cela. Il s’était cru con-