Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/266

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

263
LA CAVALIÈRE

volait de bouche en bouche, affriandant les rustiques valets et faisant délicieusement frémir les servantes.

Cartouche ! M. Cartouche ! plutôt, car on le traitait avec ce respect. Il était ici, on l’avait dit ! Qui l’avait dit ? Peu importe, on en était sûr. Mais parmi tant de voyageurs, lequel était-ce ? Certes on ne soupçonnait point le beau capitaine d’Auvergne-cavalerie, non plus M. le marquis de Romorantin, ce galant gentilhomme qui voyageait avec son médecin privé, non plus ce Hollandais pesant, mein herr Roboam, dont l’aspect vous faisait songer à des sacs de rixdales, de piastres fortes et de Guillaumes à la caravelle. Mais il y en avait d’autres. Ce Cartouche prenait de si bizarres déguisements !

On ne savait trop quoi dire de cette grosse dame, la comtesse, parée comme les bœufs du carnaval. C’était peut-être Cartouche.

C’était peut-être Cartouche, ce mystérieux voyageur blessé que la demoiselle avait amené elle-