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LA CAVALIÈRE

réussi cependant à grand’peine à mettre son regard au niveau des carreaux, elle vit des lanternes d’écurie aller et venir et deux chaises de poste attelées, puis deux hommes sortirent de l’escalier de droite, portant un fardeau dans leurs bras : deux vieillards ; Hélène pouvait distinguer leurs cheveux blancs. Au moment où ils s’approchaient de l’une des chaises de poste pour y charger leur fardeau, une lanterne passa. Le fardeau était une femme, Hélène poussa un cri d’horreur : la femme avait le visage de Mariole.

Le cauchemar ! Était-ce donc possible ? Elle s’affaissa, engourdie et comme morte. Cette fois, elle perdit connaissance pendant un temps assez long.

Tous les bruits avaient cessé quand elle reprit ses sens. Elle était transie de froid, elle rampa jusqu’au foyer qu’elle trouva plus glacé qu’elle. Sa main toucha son crâne qui lui renvoyait de brûlantes douleurs et retomba mouillée de sang.