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LA CAVALIÈRE

Cette pauvre femme, abandonnée par son mari, Peter Gaddosh, après quelques jours de ménage et depuis tant d’années, qui vivait dans son lit languissante et bien malade. Elle se retourna sur son oreiller, murmurant :

— Ceux-là vont faire du bruit chez le voisin et m’empêcher de reposer !

Certes, eût-elle été prophétesse d’habitude, jamais elle n’aurait pu si bien deviner.

Tontaine et ses compagnons, introduits dans la chambre du Banian, se trouvèrent en face de ce personnage barbu et basané que nous avons dépeint et restèrent tout interdits.

— Est-ce bien à M. Peter Price que nous parlons ? demanda l’un des deux compagnons, qui boitait.

— À lui-même, répliqua gravement l’Indien. Vous avez cet honneur.

— C’est que… dit Tontaine en le regardant de la tête aux pieds.

— C’est que… répéta l’autre compagnon avec