Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/385

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

382
LA CAVALIÈRE

— Mourir pour elle ! répondit Yves.

Devant eux, de l’autre côté de la brèche, de sombres figures sortirent du brouillard. Deux coups de carabine partirent, deux bandits tombèrent ; les autres reculèrent, étonnés.

— Le roi pour toujours ! crièrent ensemble Yves et René.

Par derrière, le galop des chevaux s’arrêta et ils purent entendre Raoul qui disait :

— Ce sont les deux messieurs de Coëtlogon. À leur secours, mylords !

Mais la voix éclatante de la Cavalière s’éleva de nouveau :

— Mylords, je vous le défends, prononça-t-elle distinctement. Le roi ! rien que le roi !

Yves et René échangèrent un mélancolique regard. Les pas s’éloignèrent dans la direction d’Étreville.

Pendant que les deux Coëtlogon rechargeaient leurs carabines, une grêle de balles sortit du brouillard. La toque de René fut emportée, et