Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/417

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

414
LA CAVALIÈRE

Les Écossais, braves comme des lions, mais hargneux et indisciplinés, se battirent, à l’ordinaire, non point tant contre les Anglais, que les uns contre les autres. Ils furent vaincus sans que les Anglais eussent besoin de s’en mêler. Jacques Stuart, retiré à Rome, épousa la princesse Marie-Casimire-Sobieska, dont il eut un fils : ce héros d’aventure, beau, vaillant, spirituel, généreux, le second chevalier de Saint-Georges qui, au moins, gagna des batailles.

La poste de Nonancourt fut tenue pendant des années par Hélène Olivat, qu’on n’appelait point Mme Nicaise, quoiqu’elle eût donné sa main au fatout. Au contraire, chacun connaissait Nicaise sous le nom « du mari de la dame Olivat, » ce qui prouve bien que l’emploi de prince conjoint n’a pas été inventé de l’autre côté de la Manche.

Après la mort de son père et de sa mère, Raoul appela au château de Combourg Hélène et son docile époux. Ainsi l’avait souhaité celle qui, près de lui, ne souhaitait jamais rien en vain,