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Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/43

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LA CAVALIÈRE

moment où Hélène se retourna, il y avait eu quelque chose.

Une vision qui avait passé, rapide comme l’éclair, mais dont le reflet restait encore sur la joue pâlie du fatout.

À l’instant où Hélène parlait de ce beau postillon qu’elle avait remarqué en revenant de la foire, Nicaise avait reconnu avec stupéfaction, encadrée dans la porte du fond, la gaillarde et belle figure de M. Raoul, le braconnier des coupes de Béhonne. Et M. Raoul était costumé des pieds à la tête en postillon !

Et cela lui seyait si bien qu’on eût dit en vérité que, de sa vie, il n’avait porté d’autre costume.

Un cri allait s’échapper de la poitrine du fatout, lorsqu’une autre figure s’était montrée derrière l’épaule de Raoul : le frais et pur sourire de Mariole.

La Poupette n’avait envoyé à Nicaise qu’un regard, mais quel regard ! Quand elle voulait,