de postillons ; l’âge, la tournure et la figure de celui là me vont, comprends-tu ?
— Ah ! oui, répliqua Nicaise, je comprends assez, demoiselle.
— Et te voilà tout triste !
— Moi, triste ?… commença-t-il en essayant de rire.
— Dieu me pardonne ! s’écria Hélène, tu as la larme à l’œil !
— Ah ! demoiselle ! dit Nicaise, qui mit ses poings dans ses yeux. Si vous saviez…
Elle l’interrompit doucement.
— Là, là, mon gars, dit-elle avec bonne humeur, ce n’est pas bien difficile à deviner. Vous avez grandi ensemble. Elle est bonne et jolie, tu n’es pas trop mal et tu es bon. Je ne suis pas née d’hier, sais-tu ! Et tout à l’heure encore tu me disais toi-même que Mariole était à ton goût.
— Ai-je dit ça ? se récria Nicaise épouvanté.
— Il n’y a pas de quoi pendre un homme, mon gars ! Ma Poupette aura l’âge de se marier