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LA CAVALIÈRE

— La Poupette, répliqua Nicaise, tout cela ne me regarde point.

— Tu n’as pas parlé, n’est-ce pas, fatout ? demanda-t-elle en plongeant son regard dans ses yeux. Tu n’as rien dit sur lui à ma sœur Hélène ?

— Non, je n’ai pas parlé… quoique je l’aurais dû peut-être.

— Tu as bien fait, dit la fillette.

Il y avait dans ces mots comme une menace.

— Est-ce que vous voulez me faire peur ?… commença Nicaise qui n’était pas d’humeur endurante, ce soir.

— Non, dit-elle ; mais il y a des choses que tu ne comprends pas, mon bon Nicaise, et tu pourrais être la cause d’un grand malheur !

— Bien, la Poupette, bien ! Je me suis tu, je me tairai. À vous revoir !

Elle le retint encore.

— Ce n’est pas assez de te taire, il faut agir.

— Oh ! oh ! vous en demandez trop, aussi !