Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/104

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— Est-ce que ce M. Raoul m’est de rien ? s’écria-t-il avec un brusque emportement. Et qui trempera la soupe ? Je devrais être à la cuisine, c’est sûr, au lieu de bavarder ici. Et qui donnerait à boire aux ménétriers ? Et qui répondrait à la demoiselle si elle demandait ceci, cela ou l’autre ? Faut être raisonnable, la Poupette, ça n’a pas de bon sens seulement d’y penser.

Mariole essuya ses yeux tout à coup et se leva disant :

— Tu as raison, mon bon Nicaise, je vais y aller moi-même.

Le fatout recula de plusieurs pas.

— Vous ! s’écria-t-il.

Puis il resta comme suffoqué. Mariole mettait un fichu sur sa tête.

— Vous ! répéta Nicaise. La Poupette ! la chérie à la demoiselle Hélène ! La nuit ! par la glace et le vent ! quand on parle d’assassins ! vous ! ah ! dame ! ah ! dame ! c’est impossible.

Mariole agrafait sa mante. Le fatout se prit