— Oui, sire.
— Très bien ! nous voici donc à Honfleur. Et après ?
L’enthousiasme de Raoul tombait devant ce froid parti pris de sarcasme. Il continua cependant :
— À Honfleur, sire, un navire vous attend, armé par le marquis de Lauzan de ses propres deniers, et monté par trente-cinq matelots des Orcades. Il porte quatre canons. Trois autres navires sont destinés à l’expédition française et portent neuf canons à eux trois. En trente-six heures, avec un vent favorable, vous laisserez derrière vous l’embouchure de la Tamise et vous rangerez les côtes de l’Écosse, choisissant vous-même le lieu de votre débarquement.
— C’est très bien ! répéta pour la seconde fois le roi.
Puis il ajouta :
— Mon cousin de Mar est un bon soldat, Murray aussi, mais ils se casseront mutuelle-