Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/183

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bourgeois, petits fonctionnaires, gros tisseurs de cotonnades ou fabricants de confitures de groseilles, fortune et renom de cette vieille ville de Bar, personne n’avait refusé l’invitation.

Les gens de la noce arrivèrent pour la fin des préparatifs et y mirent la main de bon cœur. Tout le monde était d’humeur charmante et de grand appétit. On s’étonnait seulement de l’absence de Nicaise, le fatout, premier ministre de la grande Hélène, et qu’on aurait dû rencontrer dans tous les coins.

Où pouvait être Nicaise à cette heure solennelle ? Hélène l’avait déjà dix fois demandé. Seule la gentille Mariole aurait pu répondre à cette question, mais elle n’avait garde.

Ce n’était pas à proprement parler un repas. La coutume lorraine était et est encore de célébrer les épousailles par une sorte de bal, entouré de tables toujours servies, où chacun, entre les danses, mange à sa volonté. Les choses étaient très bien faites. Il y avait abon-