Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/190

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votte, s’arrêta court à sa vue et devint plus pâle que la blanche étoffe de sa robe. Fuis le rouge lui monta au front, parce que les yeux du fatout lui avaient parlé.

— D’où viens-tu, innocent ? s’écria la grande Hélène en riant et en saisissant Nicaise par le bras. Je te croyais mangé aux loups.

— Ah ! demoiselle, répliqua Nicaise, peu s’en est fallu, et aux serpents ! Avez-vous ouï d’ici le coup de mousquet ? Que Dieu nous protège ! Il y a de quoi avoir peur dans la forêt, bien sûr !

— Et pourquoi as-tu été dans la forêt ?

— Pourquoi, demoiselle ? C’est drôle, allez ! ah ! ah ! ah !

Il essaya de rire et resta bouche béante à regarder Mariole, qui se coulait du côté de la cuisine.

— Elle a compris, la petiote, pensa-t-il.

Hélène lui secoua le bras.

— Répondras-tu, méchant idiot ! fit-elle. J’ai été inquiète.