Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/238

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sur le seuil, je ne vous dis point adieu, je vous dis au revoir. Il y a longtemps que je surveille les menées du chevalier de Saint-Georges et de sa bande : je suis dans le pays pour cela. Je vous aiderai à trouver l’assassin de votre père, sachez-le bien, et vous entendrez bientôt parler de moi.

— Restez ! s’écria Hélène. Parlez !

Mais il était déjà parti.

Je ne sais comment cela se fit : un quart d’heure après, l’auberge du Lion-d’Or était vide. Pas une âme ne restait dans la salle commune, dont la porte était toujours grande ouverte. En haut, Hélène était à genoux devant le lit de son père. Derrière elle, Nicaise et Mariole sanglotaient.

Hélène se retourna tout à coup, l’œil égaré, la bouche crispée.

— Que faites-vous encore ici ? demanda-t-elle.

Ils ne répondirent que par leurs larmes.