Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/291

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s’est fagotée comme ça à cause du carnaval, censé : c’est une déguisée !

Ayant ainsi pensé, il fit un pas vers le balcon, ôta son toquet d’une main et appuya l’autre sur la pomme de son parapluie :

— Ohé ! la bourgeoise ! cria-t-il d’une voix retentissante. C’est-il chez vous que reste M. Ledoux de chez nous ?

— Je ne suis pas une bourgeoise, mon ami, répondit l’épouse, d’un ton de condescendante affabilité ; bien au contraire. Mais on ne parle pas ainsi dans la rue, comprenez-vous !

— Alors, pardon, excuse… commença Nicaise.

— Du tout, point ! J’honore les villageois : ils ont le cœur pur. Frappez à la porte de mon hôtel et demandez en bas Mme la comtesse. Nous allons causer de ce M. Ledoux.

Elle rentra. Nicaise fit une cabriole sur le pavé et jeta en l’air son parapluie qu’il rattrapa fort adroitement, disant :