Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/31

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Quand Hélène se retourna en sursaut à ce cri, elle vit les trois domestiques qui se signaient, et Nicaise le cou tendu, les yeux écarquillés, la bouche béante.

Devant les carreaux éclaircis de la fenêtre, une cavalcade passait justement comme un tourbillon.

Deux gentilshommes, le feutre rabattu, le manteau flottant au vent, et une amazone entièrement vêtue de noir, sauf l’aigrette de plumes rouges et blanches qui ornait sa toque écossaise. Un masque de soie cachait son visage. Les trois chevaux allaient plus vite que le vent, lançant par leurs naseaux de longs rais de fumée.

Le temps que la grande Hélène mit à s’élancer de la cheminée à la porte, la cavalcade avait déjà disparu.