Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/322

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Delatouche ne venait pas ! M. Delatouche était en retard ! Un homme si comme il faut d’ordinaire ! C’était à penser qu’un malheur était arrivé à M. Delatouche !

Le père vous avait un air piqué, la mère pinçait sa bouche rubiconde, et l’on pouvait voir, en vérité, des larmes dans les pauvres yeux de la demoiselle haute en couleur, qui était l’épousée de M. Delatouche.

Que pouvait faire M. Delatouche ? On l’avait vu le matin même ! M. Delatouche avait promis d’être bien exact. Où était-il ? L’aiguille allait marquer midi au cadran de toutes les montres incessamment consultées ; chacun interrogeait l’horizon, M. Delatouche ne se montrait pas !

Les cousins, les amis, envoyés à la découverte descendirent le perron et s’éparpillèrent dans les rues, demandant à tous les échos ce coupable M. Delatouche. Il y en eut qui allèrent jusqu’à la place des Victoires, d’autres descendirent au marché des Innocents.