Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/356

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gnaient amèrement, aucun d’eux, excepté Raoul peut-être, ne connaissait la retraite du roi.

Nous n’avons point nommé les jeunes messieurs de Coëtlogon, Yves et René, parmi les fidèles de l’hôtel de Lauzan, parce qu’ils faisaient partie de la maison même : ils appartenaient à lady Mary Stuart comme des gentilshommes peuvent être à une reine.

En entrant dans sa chambre à coucher, lady Stuart était pensive. Les dernières paroles du régent restaient dans son esprit. Peut-être y avait-il un doute en elle désormais, soit qu’elle eût appris à juger Jacques Stuart dans cette intimité de quelques jours, succédant à une longue absence ; car elle n’avait jamais revu Jacques, entre le temps où, enfant elle-même, elle partageait les jeux de son adolescence au palais de Saint-Germain, et cette soirée qui avait vu leur rencontre si caractéristique au rendez-vous de chasse de la Croix-Aubert, dans les grandes coupes de Béhonne. Peut-être cette semaine passée