Page:Féval - La Chasse au Roi.djvu/410

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fiançailles. Vous êtes-vous toujours bien portée depuis le temps ? Moi, pas trop mal, merci. Je viens pour causer un petit peu de nos affaires… Va voir là-bas si j’y suis, bonhomme !

Ceci s’adressait à Nicaise.

— Faut-il m’en aller, demoiselle ? demanda-t-il.

Hélène lui montra la porte du doigt. Il sortit en grommelant quelque chose qui n’était pas à l’avantage de M. Ledoux.

M. Ledoux était pâle, maigri et défait de visage. Hélène remarqua cela. Par une préoccupation qui était plus forte que sa raison même, elle chercha du regard le bras gauche de l’ancien collecteur. Certes, elle n’avait pourtant aucun soupçon à son endroit. M. Ledoux avait, outre son pourpoint, un manteau court, sous lequel ses deux bras disparaissaient. Hélène lui présenta un siège, M. Ledoux s’assit et regarda tout autour de lui, mais il ne fit aucune observation sur l’extrême pauvreté de la chambre. Ce fut Hélène qui dit :