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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 3.djvu/105

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LE CHATEAU DE MONTRATH.

Elle avait peur, mais elle désirait ardemment savoir. La présence amie de Francès lui donnait le courage de combattre son épouvante.

Montrath, depuis le premier moment où il avait aperçu Mary Wood sur le pont du paquebot, gardait une apparence d’abattement complet.

Il semblait n’avoir plus ni force ni vouloir, et s’inclinait, écrasé, sous la fatalité de son châtiment.

Il n’insista point auprès de Georgiana. Il croisa ses bras contre sa poitrine, et poursuivit sa promenade.

Un des valets du château ouvrit la porte et annonça mistress Mary Wood.

Francès ouvrit de grands yeux ; Georgiana, tremblante et prête à défaillir, mit son flacon de sels sous ses narines.

Lord George resta cloué sur la planche où son pied s’appuyait au moment où le nom de Mary Wood avait été prononcé.

On entendit la voix de celle-ci dans l’antichambre.

— Faites-vous soigner, disait-elle à ses laquais blessés ; vous êtes ici comme chez moi, et tout doit y être à votre service… Montrath est mon meilleur ami.