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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 3.djvu/198

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TROISIÈME PARTIE.

tions… il me faut votre aide morale, messieurs et honorables collègues…

Le club promit son aide morale.

— Maintenant, dit John Box, je présume que le révérend Peter Proot et moi nous pourrons…

— Quelle est la peine de l’officier qui a fui devant l’ennemi ? demanda le médecin Fitz-Roy.

— La mort, répliqua Brazer.

— Mais s’il ne revient pas ?

— Au bout de quarante-huit heures il sera considéré comme ayant déserté. La désertion met hors la loi… Tout sujet fidèle de sa très-gracieuse Majesté aura le droit de le tuer comme un chien…

Il y eut dans la loge un murmure content.

— Voilà qui est très-bien ! dit le procureur O’Kir ; puissent ainsi tous les ennemis de la foi pure tomber dans le piège !

— J’ai toujours pensé, reprit Mac-Foote, qui n’était pas fâché de se poser en membre influent vis-à-vis de Joshua Daws, j’ai toujours pensé que ce diable d’homme s’entendait parfaitement avec les ribbonmen… Ses blessures, voyez-vous, me paraissent un jeu joué… On ne le tuait jamais, en définitive !