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Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 3.djvu/60

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TROISIÈME PARTIE.

côté les constructions modernes de Montrath ; de l’autre, la masse noire et dentelée de Diarmid.

— Comme c’est sombre et grand ! dit Georgiana en ralentissant le pas pour attendre son amie.

On dépassa les derniers arbres, et Francès rejoignit ses hôtes. Les deux jeunes femmes s’arrêtèrent en extase devant les restes imposants du vieux château.

— Venez, mesdames, dit Montrath, nous admirerons tout à l’heure ces belles ruines qui me rendent aux yeux des antiquaires de Londres le plus heureux landlord de l’univers… Si nous tardons, le sloop aura doublé la pointe et nous ne verrons rien.

Il entraîna ses compagnes le long des ruines, et fit le tour de la vaste enceinte pour gagner l’extrême pointe du cap.

En passant au pied de l’une des tours, il s’arrêta un instant pour regarder une sorte de clôture en planches qui semblait destinée à remplacer les battants de la porte détruite.

— On dirait que Diarmid a trouvé un locataire depuis mon dernier voyage ! murmura-t-il.

Il poussa du pied la clôture, qui résista au choc.

Puis il passa.