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TROISIÈME PARTIE.

Aux dernières paroles de mistress Wood, Morris s’était tourné lentement vers elle, mais il n’avait point jugé à propos de répondre.

En tombant auprès de lui, le pain s’était ouvert en deux, laissant à découvert un paquet de linge où il y avait des caractères tracés.

Morris Mac-Diarmid ne voyait point cela. Mais Mary Wood poussa un cri d’étonnement et s’élança pour ressaisir sa proie.

Ce fut seulement alors que Mac-Diarmid put reconnaître le contenu du prétendu pain d’avoine.

Mary Wood tenait déjà le paquet de linge entre ses mains, et lisait les premières lignes avec un évident contentement.

Elle riait, puis elle lisait une ligne encore, et riait de nouveau de tout son cœur.

— « Morris ! oh ! Morris, à mon secours !… » dit-elle enfin en se pâmant d’aise ; voilà du temps bien employé, ma foi !

Morris avait tressailli en entendant prononcer son nom, et, à la direction des regards de mistress Wood, il devina que ce nom était écrit sur le linge contenu naguère dans le pain d’avoine.

Sa pensée n’alla pas au delà dans ce premier moment ; mais c’en était assez. Il se glissa sans