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QUATRIÈME PARTIE.

Ils déposèrent Mary Wood inanimée sur son lit.

— Maintenant, milord, reprit l’intendant, il nous faut retourner au salon en toute hâte… Ces dames en ont beaucoup trop entendu, et la prudence nous commande de les garder désormais à vue…

C’est vrai, murmura Montrath.

Ils traversèrent de nouveau les longs corridors du manoir et revinrent au salon.

Le salon était vide.

Ils se rendirent à la chambre de Georgiana, qui était vide également. Ils parcoururent tout le château ; personne ne put leur dire ce qu’étaient devenues les deux jeunes femmes.

— Elles savent tout ! murmura Crackenwell, et, dès que les femmes savent, elles parlent… Mais après tout il faut des preuves pour condamner un lord, et demain matin le tombeau de Jessy peut être vide.

— Vous irez la chercher, Robin ?

Nous irons ensemble, milord ; nous l’en retirerons vivante, pour la cacher ailleurs…

— Si elle vit encore ! interrompit Montrath en frissonnant.

— Je crois bien qu’elle vit, dit l’intendant ; si elle est morte, l’embarras sera moindre… La