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QUATRIÈME PARTIE.

Elle n’acheva point, mais un soupir douloureux souleva sa poitrine.

Le bruit de plus en plus considérable qui se faisait à l’intérieur de la prison vint enfin la rendre à elle-même. Elle s’éveilla, en quelque sorte, et rentra précipitamment. Dans l’enceinte de la prison, les aboiements des dogues redoublaient et se croisaient avec les cris des guichetiers.

Tout était en émoi ; l’aumônier catholique était venu par hasard aussitôt après le départ de Morris, et Nicholas l’avait conduit à la cellule du condamné à mort. L’évasion fut ainsi découverte tout de suite.

— Qui aurait jamais cru cela ? dit le bon Nicholas en gardant son éternel sourire ; le vieux Mac-Diarmid avait l’air d’un si honnête homme !

Ce fut bientôt un tumulte général dans les dortoirs et dans les corridors. Les prisonniers profitèrent de l’occasion pour faire tapage ; les guichetiers s’accablaient mutuellement de reproches ; l’excellent Nicholas pleurait, et le farouche Allan parlait de faire pendre tout le monde.

Mais il ne venait à l’esprit de personne de soupçonner l’issue véritable par où le captif s’était évadé. Suspecter la famille de l’honorable Joshua Daws, esq., sous-intendant du metropo-