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Page:Féval - La Vampire.djvu/238

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LA VAMPIRE

Addhéma le prit et le lui plongea dans le cœur si violemment que la tige brûlante traversa sa poitrine de part en part.

Le monstre tomba, balbutiant un blasphème inachevé.

— Les jeunes filles de Prague peuvent t’attendre ! murmura la vampire, redressant sa taille magnifique et souriant avec triomphe.

Elle retira le fer de la plaie. Il resta un trou énorme, dans lequel elle versa le métal en fusion que le bassin contenait.

Puis elle baisa le front livide de son monstrueux amant et se mit dans le cœur le fer qui était rouge encore.

Ce matin-là il y eut un orage comme jamais la terre de Hongrie n’en avait vu. Le château de Bangkeli, vingt fois foudroyé, ne garda pas pierre sur pierre.

Dans les hautes herbes qui croissent parmi les décombres, on montre deux squelettes dont les ossements entrelacés s’unissent en un baiser funèbre.


FIN DE LA VAMPIRE