Gonzague traçait en effet, quelques mots sur ses tablettes. Il répondit :
— Ce qu’il faut pour que vous puissiez revoir votre amie.
Dona Cruz se leva, le rouge du plaisir au front, la joie dans les yeux.
— Vous êtes bon ! répéta-t-elle, vous êtes donc véritablement bon !
Gonzague ferma ses tablettes et les serra !
— Chère enfant, vous en pourrez juger bientôt… répondit-il. Maintenant, il faut nous séparer pour quelques instants… vous allez assister à une cérémonie solennelle… ne craignez point d’y montrer votre embarras ou votre trouble… c’est naturel… on vous en saura gré.
Il se leva et prit la main de dona Cruz.
— Dans une demi-heure, tout au plus, reprit-il, vous allez voir votre mère.
Dona Cruz mit la main sur son cœur.
— Que dirai-je ?… fit-elle.
— Vous n’avez rien à cacher des misères de votre enfance… rien, entendez-vous… vous n’avez rien à dire, sinon la vérité… la vérité tout entière.
Il souleva une draperie derrière laquelle était un boudoir.
— Entrez ici, dit-il.