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Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/510

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LE BOSSU.

lignes dans l’herbe. — Sa bouche remuait comme s’il se fût parlé à lui-même.

» Il désigna enfin du doigt l’endroit où j’étais debout et s’écria :

» — C’est là… Ce doit être là !

» — Oui, dit la bonne femme. C’est là que nous trouvâmes étendu le corps du jeune seigneur.

» Je me reculai en frissonnant de la tête aux pieds.

» Henri demanda :

» — Que fit-on du corps ?

» — J’ai ouï dire qu’on l’emmena à Paris pour être enterré au cimetière Saint-Magloire.

» — Oui, pensa tout haut Henri ; — Saint-Magloire était fief de Lorraine…

» Ainsi, ma mère, le pauvre jeune seigneur, mis à mort dans cette terrible nuit, était de la noble maison de Lorraine.

» Henri avait la tête penchée sur sa poitrine. Il rêvait. — De temps en temps, je voyais qu’il me regardait à la dérobée.

» Il essaya de monter le petit escalier placé à la tête du pont, mais les marches vermoulues cédèrent sous ses pieds. — Il revint vers le rempart, et du pommeau de son épée, il éprouva les contrevents de la fenêtre basse.