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LE BOSSU.

n’y a qu’une respectable duègne et son poulet… nous allons prendre langue.

En même temps, il s’avança, le nez au vent, le poing sur la hanche, faisant osciller avec majesté les plis de son manteau. Il avait un paquet sous le bras.

Celui qu’il avait appelé mon bon parut à son tour. C’était aussi un homme de guerre, mais moins terrible à voir. Il était beaucoup plus petit, très-maigre, et sa moustache indigente faisait de vains efforts pour figurer ce redoutable croc qui va si bien au visage des héros. Il avait également un paquet sous le bras.

Il jeta comme son chef de file un regard autour de la chambre ; mais ce regard fut beaucoup plus long et plus attentif.

C’est Jean-Marie Berrichon qui se repentait amèrement de n’avoir point posé la barre en temps utile ! Il rendait cette justice aux nouveaux venus de s’avouer à lui-même qu’il n’avait jamais vu deux coquins d’aussi mauvaise mine.

Cette opinion prouvait que Berrichon n’avait point fréquenté le beau monde, car, certes, Cocardasse junior et frère Amable Passepoil étaient deux magnifiques gredins.

Il se glissa prudemment derrière sa grand’-