Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/594

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
160
LE BOSSU.

lettes, préalablement discutées par madame Morin, la Guichard et la Durand.

Puis, par une transition habile, on arrivait aux personnes, après avoir épluché la soie et les dentelles. Parmi toutes ces belles dames, il en était bien peu qui eussent conservé, aux yeux de madame Balahault, la robe nuptiale dont parle l’Écriture.

Mais ce n’était plus déjà pour les dames que nos commères se pressaient aux abords du Palais-Royal, bravant les invectives des porteurs et des cochers, défendant leurs places contre les tard-venus et piétinant dans la boue avec une longanimité digne d’éloges ; ce n’était pas non plus pour les princes ou les grands seigneurs. On était blasé sur les dames ; on avait eu des grands seigneurs et des princes en veux-tu en voilà ! On avait vu passer madame de Soubise avec madame de La Ferté, les deux belles la Fayette, la jeune duchesse de Rosny, cette blonde aux yeux noirs qui brouilla le ménage d’un fils de Louis XIV. — Les demoiselles de Bourbon-Busset, cinq ou six Rohan de divers poils, des Broglie, des Chastellux, des Bauffremont, des Choiseul, des Coigny et le reste. On avait vu passer M. le comte de Toulouse, frère de M. du Maine, avec la princesse sa femme. Les prési-