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LE BOSSU.

— Dans la maison, il y a une jeune fille…

— Tiens, mon noble ami ! s’écria Passepoil ; regarde !… me voilà tout tremblant…

— Et tout blême !… qu’as-tu donc ?

— Rien que pour entendre parler de ce sexe auquel je dois tous mes malheurs.

Cocardasse lui frappa rudement sur l’épaule.

A pa pur ! fit-il, mon bon, entre soi, on se doit des égards… chacun a ses petites faiblesses… mais si tu me romps encore les oreilles avec tes passions, sandiéou ! je te les coupe !

Passepoil ne releva point la faute de grammaire, et comprit bien qu’il s’agissait de ses oreilles. Il y tenait, bien qu’il les eût longues et rouges.

— Tu n’as pas voulu que je m’assure si la jeune fille était là…, dit-il.

— Elle y est, répliqua Cocardasse ; écoute plutôt !

Un joyeux éclat de rire se fit entendre dans la pièce voisine.

Frère Passepoil mit la main sur son cœur.

— Vous prendrez la jeune fille, poursuivit Cocardasse, ou plutôt vous la prierez poliment de monter dans la litière que vous ferez conduire au pavillon…

— Et vous n’emploierez la violence, ajouta