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Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/630

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LE BOSSU.

— Rapetissé, monsieur de Barbanchois !

— Abâtardi, monsieur de la Hunaudaye !

— Travesti !

— Galvaudé !

— Sali !

Et tous deux en chœur, avec un grand soupir :

— Où allons-nous, baron, où allons-nous ?

M. le baron de Barbanchois poursuivit en prenant un des boutons d’agate qui décoraient l’antique pourpoint de M. le baron de la Hunaudaye :

— Qui sont ces gens, monsieur le baron ?

— Monsieur le baron, je vous le demande ?

— Tiens-tu, Taranne ? criait en ce moment Montaubert ; cinquante !

— Taranne ! grommela M. de Barbanchois, ce n’est pas un homme, c’est une rue !

— Tiens-tu, Albret ?…

— Cela s’appelle, fit M. de la Hunaudaye, comme la mère de Henri le Grand… Où pêchent-ils leurs noms ?

— Où Bichon, l’épagneul de madame la baronne a-t-il pêché le sien ? répliqua M. de Barbanchois en ouvrant sa tabatière.

Cidalise qui passait y fourra effrontément ses deux doigts. M. le baron resta bouche béante.

— Il est bon, dit la fille d’Opéra.

— Madame, repartit gravement le baron de