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LE BOSSU.

Il tâta le sol autour de lui et se prit à chercher, rampant sur les pieds et sur les mains.

Il fit ainsi le tour de la loge, dont la porte était fermée.

À quelque vingt-cinq pas de là, il s’arrêta en disant :

— Le voici !

Oriol et Montaubert le rejoignirent avec leur brancard.

— À tout prendre, dit Montaubert, le coup est porté !… nous ne faisons point de mal.

Oriol avait la langue paralysée.

Ils aidèrent Gauthier Gendry à mettre sur le brancard un cadavre qui était étendu sur la terre au beau milieu d’un massif.

— Il est encore tout chaud ! dit l’ancien caporal aux gardes, allez !

Oriol et Montaubert allèrent. Ils arrivèrent au pavillon avec leur fardeau. Le gros des affidés de Gonzague eut alors permission de sortir.

Quelque chose les avait bien effrayés. En repassant devant la loge de maître le Bréant, ils avaient entendu un bruit de feuilles sèches. Ils eussent juré que des pas courts et précipités les avaient suivis depuis lors.

En effet, le bossu était derrière leurs talons quand ils montèrent le perron.