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LE BOSSU.

Le bossu secoua son dos sur lequel on était en train de signer.

— Je suis las, dit-il, voici la cloche, j’ai besoin de repos.

La cloche tintait en effet et les concierges passaient en faisant sonner leurs grosses clefs.

Quelques minutes après, on n’entendait plus d’autre bruit que celui des cadenas que l’on fermait. Chaque locataire avait sa serrure, et les marchandises non vendues ou échangées restaient dans les loges. Les gardiens pressaient vivement les retardataires.

Nos spéculateurs associés, Navailles, Taranne, Oriol, etc., s’étaient approchés de Gonzague qu’ils entouraient chapeau bas.

Gonzague avait les yeux fixés sur le bossu qui, assis sur un pavé à la porte de sa niche, n’avait point l’air de se disposer à sortir. Il comptait paisiblement le contenu de son grand sac de cuir et avait, en apparence du moins, beaucoup de plaisir à cette besogne.

— Nous sommes venus ce matin savoir des nouvelles de votre santé, monsieur mon cousin, dit Navailles.

— Et nous avons été heureux, ajouta Nocé, d’apprendre que vous ne vous étiez point trop ressenti des fatigues de la fête d’hier.