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Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 4-6.djvu/321

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LE BOSSU.

un bichon. Impossible de me débarrasser d’elle !… Vous sentez, j’avais peur que Nivelle ne nous rencontrât ensemble… Au fond, il n’y a pas de tigresse pour être jalouse comme cette Nivelle… Enfin, vers trois heures du matin…

— Alors, cria Chaverny, si vous ne voulez pas me laisser, dites-moi où est dona Cruz… Je veux dona Cruz.

— Dona Cruz ! dona Cruz ! répéta-t-on de toutes parts ; Chaverny a raison ! Il nous faut dona Cruz.

— Vous pourriez bien dire mademoiselle de Nevers ! prononça sèchement Peyrolles.

Un long éclat de rire couvrit sa voix, et chacun répéta :

— Mademoiselle de Nevers ! c’est juste ! mademoiselle de Nevers !

On se leva en tumulte.

— Ma position…, commença Chaverny.

Tout le monde se sauva de lui et courut à la porte par où dona Cruz était sortie.

— Oriol !… fit la Nivelle ; ici, tout de suite !

Le gros petit traitant ne se fit point prier ; il eût voulu seulement que cette familiarité n’échappât à personne.

— Asseyez-vous près de moi, ordonna Ni-