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LE BOSSU.

ment de Paris reçurent le titre de chambres ardentes et fonctionnèrent en même temps. La fièvre n’était plus à l’hérésie ni aux poisons ; la fièvre était aux finances. Or, les juridictions exceptionnelles ne sont autre chose que le remède héroïque et extrême opposé aux passions d’une époque. Sous la régence, les chambres ardentes furent financières : on ne doit voir en elles que de véritables cours des comptes, chargées de vérifier et de viser les bordereaux des agents du Trésor.

Après la chute de Law, elles prirent même le nom de chambres du visa.

Il y avait cependant une autre chambre ardente dont les sessions avaient lieu au Grand-Châtelet, pendant les travaux que le Blanc fit faire au palais du parlement et à la Conciergerie. Ce tribunal, qui fonctionna pour la première fois en 1716, lors du procès de Longuefort, porta plusieurs condamnations célèbres : une entre autres contre l’intendant le Saulnois de Sancerre, accusé d’avoir falsifié le sceau. En 1717, elle était composée de cinq conseillers et d’un président de chambre.

Les conseillers étaient les sieurs Berthelot de Labeaumelle, Hardouin, Hacquelin-Desmaisons, Montespel de Graynac, Husson-Bordesson.