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LE BOSSU.

Gonzague ne répondit que par un orgueilleux sourire.

— En ce cas, insista Peyrolles, pourquoi cette convocation du ban et de l’arrière-ban ?… J’ai rencontré dans votre salon tous nos gens en tenue de campagne, pardieu !

— Ils sont là par ordre, répliqua Gonzague.

— Craignez-vous donc une bataille ?

— Chez nous, en Italie, fit Gonzague d’un ton léger, les plus grands capitaines ne négligent jamais d’assurer leurs derrières… Il peut y avoir un revers de médaille… ces messieurs sont mon arrière-garde… Ils attendent depuis longtemps ?

— Je ne sais… Ils m’ont vu passer et ne m’ont point parlé.

— Quel air ont-ils ?

— L’air de chiens battus ou d’écoliers aux arrêts.

— Personne ne manque ?

— Personne, excepté Chaverny.

— Ami Peyrolles, dit Gonzague, pendant que tu étais en prison, il s’est passé quelque chose… Si je voulais, tous tant que vous êtes, vous pourriez bien avoir un méchant quart d’heure…

— Si monseigneur daigne m’apprendre…, commença le factotum déjà tremblant.