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Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 4-6.djvu/70

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LE BOSSU.

et de quitter le territoire français en toute sécurité, tôt ou tard, et quoi qu’il advînt.

— Quoi qu’il advienne, répéta plusieurs fois le bossu. M. le régent peut avoir des travers ; mais il est honnête homme et tient à sa parole… Quoi qu’il advienne, avec ceci, Lagardère a carte blanche… Nous allons lui faire faire son entrée… Et Dieu veuille qu’il manœuvre comme il faut !

Il consulta sa montre et se leva.

La tente indienne avait deux entrées. À quelques pas de la seconde issue, se trouvait un petit sentier qui conduisait, à travers les massifs, à la loge de maître le Bréant, concierge et gardien du jardin. On avait profité de la loge comme de tout le reste pour le décor. La façade, enjolivée, recevait la lumière d’un réflecteur placé dans le feuillage d’un grand tilleul et terminait de ce côté le paysage.

D’ordinaire, le soir, c’était un endroit isolé, très-couvert et très-sombre, spécialement surveillé par messieurs les gardes françaises.

Comme le bossu sortait de la tente. Il vit en avant du massif l’armée entière de Gonzague qui s’était reformée là après sa déroute. On causait de lui, précisément. Oriol, Taranne, Nocé, Navailles et autres, riaient du mieux