La Huffé fit une seconde révérence, et se mit à marcher à reculons, en répondant d’une voix prétentieuse et flûtée :
— Madame aura l’honneur de recevoir madame…
Petite entra. Madame Huffé lui fit traverser une chambre où régnait une généreuse odeur de cuisine ; puis elles entrèrent toutes deux dans une seconde pièce, meublée avec une sorte de luxe.
Dans cette pièce, madame Batailleur était à table vis-à-vis d’un garçon d’une vingtaine d’années, mis avec une recherche de mauvais goût, la moustache frisée et les cheveux bichonnés par un perruquier du quartier du Temple.
— J’ai l’honneur d’annoncer madame Louise, dit la Huffé en exécutant une troisième révérence.
Madame Batailleur se leva, la bouche pleine, et tendit la main à Petite, qui la toucha de bonne amitié.