Page:Féval - Le Fils du diable - Tomes 3-4.djvu/392

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE X.

LA CHASSE AUX FLAMBEAUX.

Le lendemain, vers sept heures du soir, on se levait de table au château de Geldberg.

Le dîner avait eu lieu de bonne heure, à cause de cette fameuse chasse aux flambeaux qu’on attendait depuis trois semaines.

C’était le dernier acte de la fête, les invités devaient repartir pour Paris le jour suivant.

Point n’est besoin de dire que le repas avait été superbe.

Les officiers de bouche de la maison de Geldberg s’étaient surpassés, voulant couronner dignement la série de leurs merveilles culinaires.

On avait bu et mangé démesurément, sous prétexte d’adieux ; le dessert avait tourné au touchant, et les insectes de lettres, attendris par le Champagne, avaient en vérité déclamé quelques méchants petits vers entre la poire et le fromage.

Ils sentaient de loin les parfums trop connus de leur cuisine bourgeoise, et il se bourraient de vivres comme le prévoyant chameau qui va traverser le