Aller au contenu

Page:Féval - Le poisson d'or (1863).djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
8
LE POISSON D’OR

pandant une heure ou deux : c’est grave. Désespérant d’arriver à mon- but en détachani ane épisode de ma carrière politique, toute umie et surtout connue comme la biographie du loup blanc, j’ai fait appel à d’anciens souvenirs. Avant certaine soirée où Sa Majesté me Gt l’honneur de me demander : ,,Comment va M. le comte de Ceorbière ? “ je. n’étais pas même M. de Corbière ; j’étais Corbière tout court, assez bon petit avocat du barreau de Rennes, et à l’époque où fut péché le poisson d’or, j’aurais été l’homme le plus étonné du monde si quelque sercier breton m’eût prédit que je m’assoirais ua jour sur ce fauteuil, trône des illustres conteurs.

En l’an de grâce 1376, Jean IE, chevalier, sire de Penilis.…

— Eh quoi ! s’écria la duchesse, ves souvenirs de jeunesse remontent-ls vraiment jusque-là, monseigneur ? .

— Belle dame, repartit le ministre, votre chère et charmante sœur, la comtesse de Chédéglise, porte æon poisson d’or sur champ d’azur dans son éeussen d’alliance, et M. le prince de Talleyrand, votre digne oncle, qui a la bonté de croire en Dieu parfois, qui qu’on en dise, a tenu