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Page:Féval - Les Amours de Paris - 1845, volume 1.djvu/142

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LES AMOURS

dix fois plus obscure et plus mal hantée qu’ aujourd’hui ; les derrières de la Banque , tout pleins d’ hôtels tarés ; et enfin ces couloirs humides qui , de la rue Neuve- des-Bons-Enfans, descendaient aux caveaux bachiques de la rue de Valois . Toutes ces rues étroites , à peine viables , étaient encombrées d’ une population pauvre , fainéante et livrée à tous les excès . Point de boutiques , des cabarets succédant incessamment à des cabarets , et n’ interrompant leur ligne que pour faire place à l’ allée borgne d’ un hôtel garni ou d’ une maison suspecte . C’ était la pépinière inépuisable où se recrutait l’ armée de malfaiteurs qui tenait nuit et jour en échec le Palais-Royal et ses avenues.