Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/132

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jusqu’à la lie, aux convives découragés, le calice de leur antique répertoire.

Pontalès et l’homme de loi causaient en suivant le sentier qui menait à la tour.

— Il avait l’air sûr de son affaire ?… demandait le vieux marquis.

Macrocéphale haussa ses épaules pointues et fit une grimace de dédain.

— Ça ne doute de rien, vous savez ! répliqua-t-il. Parce que ça sait faire sauter la coupe et pêcher le roi en brouillant les cartes, ça se croit un homme bien habile !… Ah ! M. le marquis, sans le dévouement profond que je vous porte, je ne resterais pas une minute de plus dans toutes ces affaires-là… Ce Robert, voyez-vous, est un aventurier de bas étage, et je n’aime que les gens comme il faut… Vous, par exemple, M. le marquis, et le jeune M. Alain… voilà des gentilshommes !… Ah ! je vous parle franchement, je ne m’inquiète guère plus de ce Robert que de Penhoël lui-même. Mais quant à ce qui vous regarde, je me ferais hacher en mille pièces pour votre service !

Le vieux marquis l’écoutait avec son sourire bonhomme, et prenait de tout cela juste ce qu’il fallait.

— Je sais que vous êtes un ami sûr, M. le Hivain, dit-il, vous êtes en outre un homme de